"N'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens?"
Les significations des paraboles de Jésus sont infinies, c'est le cas aussi de la parabole des ouvriers de la onzième heure (regrettons au passage qu'avec les traductions successives de la Bible de la liturgie, nous perdons la résonance chrétienne du langage français courant, puisque maintenant c'est "vers cinq heures") . Mais en ces temps de millions de chômeurs, l'éclairage par la Doctrine Sociale de l'Eglise s'impose. Nous sommes émerveillés de voir ce maître de la vigne embaucher encore en fin de journée, avec une compassion effective. C'est que l'entreprise fait partie de ces corps intermédiaires qui mettent les hommes en relation les uns avec les autres pour que chacun puisse vivre et se développer dans le cadre du bien commun. Alors que la seule logique du profit tue le travail et le capital et l'entreprise, comme le montre l'état actuel du monde.
Ainsi la parabole dénonce une inversion terrifiante, que rend seule possible l'athéisme forcené de la sécularisation: quand Dieu s'écrie qu'il fait ce qu'il veut de son bien, c'est pour créer, et sauver en surabondance; quand les nouveaux maîtres usurpent sa place, il reprenne cette même revendication, de façon mensongère car tout est à Dieu, et sur leur ordre elle détruit tout jusqu'à leurs propres âmes.
Tels sont les nouveaux ressorts économiques, ou plutôt financiers, de la marche du monde, et non plus du tout politique: la logique du profit n'est pas la logique du bien commun. Prions qu'ils ne deviennent jamais les ressorts de notre propre vie personnelle.
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