mardi 12 janvier 2016

"Tais-toi, sors de cet homme."


Le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde nous invite à retrouver résolument le sens surnaturel de l'Action de Dieu dans le monde, par l'Incarnation et la Rédemption. Et concrètement pour nous, dans les Sacrements de l'Eglise. L'Evangile de ce jour nous présente comme premier miracle de Jésus en saint Marc: un exorcisme. Saint Jean affirme de son côté dans la première Epître: il est venu détruire les ouvres du diable. Mettre en déroute l'adversaire et inaugurer le Règne de Dieu par la conversion à l'Evangile, la Justification et la Grâce.
Au fait, le rituel du Baptême des Adultes célèbre trois Scrutins, c'est-à-dire trois exorcismes parfaitement explicites: pourquoi? Et le rituel du Baptême des petits enfants comporte un exorcisme formulé clairement: arrache-le au pouvoir des ténèbres. Pourquoi des exorcismes avant le Baptême, sinon parce que sans Baptême on est au pouvoir des ténèbres, et sous l'empire du diable? Telle est la doctrine du péché originel. Qu'en est-il alors des milliards de non-baptisés? Et de tous ces adeptes de religions avec lesquels l'interreligieux nous fait toujours nous afficher jusque dans nos plus hauts représentants, qui ne comportent ni exorcisme ni baptême?
Nous commençons peut-être à sentir quelle opération de vérité le Jubilé de la Miséricorde est en train d'opérer en nous, dans l'Eglise et dans le monde, et à quel niveau il faut se situer pour correspondre à la grâce qu'il représente. La Miséricorde nous libère du péché et de tout mal et elle opère dans les Sacrements de l'Eglise comme elle a opéré en Jésus Christ: les sacrements ne sont pas autre chose en effet que les Actes du Christ et de l'Eglise dans la puissance du même Esprit Saint, culminant dans la présence réelle, substantielle du Christ dans l'Eucharistie. Baptême, Pénitence, Communion: telles sont les sources jaillissantes de la Miséricorde. Il n'y en a pas d'autres connues: c'est à celles-là qu'il faut venir puiser en toute confiance. Pas de crime plus immense qui ne puisse être englouti là. Pas de bénédiction plus féconde qui ne soit reçue là. Pas de communion retrouvée avec Dieu si ce n'est là. Renoncer au péché, à ce qui conduit au mal, à satan qui est l'auteur du péché; croire en Dieu le Père et le Fils et le Saint Esprit dans la Sainte Eglise; recevoir les Sacrements qui nous transforment au plus intime de notre être. Voilà ce que n'importe qui peut faire encore au temps de la Miséricorde, même et surtout les plus grands pécheurs.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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