jeudi 17 décembre 2015

Semaine préparatoire à Noël

"Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d'Abraham."


Aujourd'hui, messe annuelle régionale de l'Hospitalité Notre Dame des Armées.
Nous entrons dans la semaine préparatoire à Noël, et la Parole de Dieu pour les messes de ces quelques jours, nous invite à méditer l'un des aspects du mystère de l'Incarnation. Ici, la marche du dessein de Dieu qui prend en compte notre contribution et nos réactions à ce dessein, y compris l'horreur de nos péchés. Il est bouleversant d'entendre la bénédiction prophétique de Jacob plus de 1000 ans avant sa réalisation effective en Jésus Christ. Mais le cheminement de la grâce de génération en génération à travers l'histoire dans ses périodes de lumière et ses périodes plus ténébreuses mêmes, est un motif de profonde espérance aussi pour notre temps. On ne fait pas échec au plan de Dieu, et ce qui semble le plus éloigné ou le plus opposé à ce plan n'en fait pas moins partie: selon une sagesse aussi douce que ferme, qui a su conduire l'Histoire à son terme, l'Incarnation du Verbe de Dieu jusqu'à sa Manifestation glorieuse à la fin des temps. 
Mais les Lectures de ce jour comporte un deuxième enseignement tout aussi déterminant. La généalogie conduit à Joseph, l'époux de Marie: or justement l'Enfant n'est pas de l'oeuvre de Joseph car Marie est toujours Vierge, mais conçu du Saint Esprit. Ce n'est donc pas la vertu de l'histoire elle-même, encore moins les forces et les mérites des hommes qui conduisent à cette Fin sublime, comme le prétend l'idéologie moderniste du progrès, malgré ses échecs de plus en plus effrayant dans tous els registres de l'existence humaine: c'est par un recommencement absolu, une effusion d'En Haut, que le Seigneur vient à notre secours, restaure, répare, et accomplit bien au-delà de tout ce que nous pourrions demander et même imaginer. Une grâce nouvelle, insurpassable, qui jaillit de la Croix de Jésus et dont la première manifestation historique est l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, préservée du la tache originelle par une grâce venant déjà de la croix de son Fils.
Cette vérité, déterminante pour la foi, l'espérance et la charité, qui sont comme la substance de la vie chrétienne, éclaire le service assuré par l'Hospitalité dans la visite des Malades, promue une nouvelle fois par le Pape François, à l'instar de ses grands Prédécesseurs, comme oeuvre de l'indulgence plénière parmi d'autres, pour le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. De fait, nous allons vers les malades de tout notre coeur, mais nous ne pouvons pas, par nous-mêmes, leur apporter la seule chose dont ils ont vraiment besoin: l'amitié de Jésus, la consolation de l'Esprit Saint, et le salut éternel. Seul Dieu, à son heure et à sa manière, peut ainsi se donner à eux, s'il lui plaît, aussi à l'occasion de notre pauvre ministère. Voilà pourquoi nous allons toujours humblement et persévérant dans l'espérance bienheureuse et surnaturelle. Peut-être même que ce qui nous soutient, c'est d'expérimenter souvent, qu'à l'occasion de notre ministère, il se fera aussi connaître à nous, dans la personne malade que nous visitons.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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