mardi 4 novembre 2014

"Venez, maintenant le repas est prêt."


Aujourd'hui, fête de saint Charles Borromée.
Avec l'hymne aux Philippiens dans la première lecture, nous sommes conduits d'emblée au coeur du mystère chrétien et de tous les paradoxes évangéliques: il s'est abaissé, c'est pourquoi Dieu l'a élevé. Comment alors, ne pas reconnaître dans l'Evangile de ce jour, Jésus lui-même, dans la figure du serviteur qui sort chercher inlassablement les pauvres, les aveugles, les estropiés, selon le Commandement du Père, afin de les conduire au festin. Mais les invités ne viennent pas: ils sont retenus simplement par les activités de ce monde: pour légitimes qu'elles soient, elles leur font manquer la vocation bienheureuse. C'est la mondanité spirituelle dénoncée par le Pape François, plus gravement encore: la sécularisation qui se passe de Dieu. Nous comprenons alors qu'il n'y a pas d'autre voie, pour répondre à l'appel du Maître, que d'imiter sa conduite. Il nous faut nous abaisser, renoncer aux fausses certitudes d'ici-bas, aux mensonges du délire prométhéen d'une toute puissance de l'homme, pour accueillir la grâce du Christ, et entrer courageusement dans les dépouillements: en nous libérant peu à peu des chaînes mortelles, ils nous rendent disponibles à l'effusion de Dieu lui-même, en Qui nous vivrons éternellement bienheureux.

Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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