lundi 25 août 2014

Fête de saint Louis, roi de France

"Vous donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait."

Aujourd'hui, fête de saint Louis, patron secondaire de la France, patron du Diocèse aux Armées Françaises, au 8° centenaire de sa naissance: 1214-2014.

On s'évertue quelquefois à retrouver une sainteté anémiée de saint Louis comme modèle du laïc chrétien, alors qu'en réalité c'est bien sûr dans l'exercice de son métier de roi qu'il s'est sanctifié. Un métier qui exigeait de lui une générosité dans le don de soi dont nos dirigeants modernes n'ont pas idée. Preuve, s'il en est, qu'on peut devenir saint en politique, car elle n'est justement pas cette cloaque répugnante que l'on subodore dès qu'on lève le nez actuellement vers les hautes sphères de l'Etat.
Le roi a pour seule ambition le bonheur de son peuple. Non pas de lui assurer tous les plaisirs et la licence de toutes les perversions, mais l'ordre et la justice.
Saint Louis était parfaitement convaincu que l'ordre temporel a pour fin d'aider le plus grand nombre à parvenir à la vie éternelle: c'est pourquoi, en plus de donner l'exemple tourné vers le Ciel, il ne promulguait que des lois en conformité à la loi éternelle et aux Commandements divins. Tout autre chose qu'une charia qui s'impose brutalement à tous: la conscience sans cesse renouvelée de la dignité du dernier de sujet, partenaire du Dieu vivant pour l'éternité. D'où sa compassion et son respect envers les pauvres. Un sens de la dignité de la personne humaine dont nos temps n'ont plus idée: n'envisageant son expression qu'en affamant et assoiffant les plus vulnérables avec la dernière cruauté, jusqu'à ce que mort s'en suive.
Prince de la Fille aînée de l'Eglise, il assumait avec justesse sa mission comme Fils aîné de protéger sa Mère, la sainte Eglise, et de lui permettre de remplir au mieux sa mission divine au service des âmes. Ce qui ne faisait pas de lui un subalterne du Pape. Il savait rappeler si besoin était que le roi de France est empereur en son royaume, contre toute pression temporelle; il faisait remarquer fermement que l'excommunication n'est pas un outil politique, mais une arme spirituelle pour amener les pécheurs à la pénitence.
Saint dans une unité de vie assumant son devoir d'état, tout centré sur la recherche de la face du Seigneur, et le service le plus éminent du prochain.


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