lundi 30 juin 2014

Première Messe d'un jeune prêtre

"Maître, je te suivrai partout où tu iras."


De l'ordination nous retiendrons surtout l'idée de "succession apostolique", qui rayonne dans la préface consécratoire des prêtres. L'Evêque prie le Seigneur: "sois avec nous, Seigneur, sois avec nous.. donne-nous les coopérateurs dont nous avons besoin.. qu'il entre dans l'ordre des prêtres.." Ce qui ressort alors c'est le grand corps apostolique dans le monde, dans lequel se succède de générations en générations ceux que Jésus appelle et qui lui donnent leur vie pour que son Evangile soit annoncé et le salut qu'il a accompli rendu accessible à tous. Il ne s'agit nulle part des fonctionnaires de l'Eglise, mais de la Rédemption accomplie par le Christ en son humanité, qui attire ceux qu'il associe à son mystère, pour le bien du monde et la vocation éternelle des hommes. Non seulement les "querelles ecclésiastiques" sont totalement ignorées, mais l'adversaire est déjà défait et sa puissance abattue. ".. et conformez-vous au mystère de la Croix du Seigneur" conclut le rite d'ordination lors de la "remise des instruments" le calice et la patène pour l'offrande du sacrifice.
La providence liturgique a voulu que pour la Première Messe, nous entendions cet évangile prophétique: je te suivrai partout où tu iras, semble dire le jeune prêtre. Et Jésus l'introduit alors plus profondément dans son intimité, en réponse au don qu'il a fait de sa vie: les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. Comme pour lui indiquer que son seul repos sera le Coeur de Jésus et de sa Mère, et Dieu son seul héritage. Dépouillement mondain, laisse les morts enterrer leurs morts; mais plénitude sacerdotale et chrétienne: notre coeur est sans repos, Seigneur, tant qu'il ne demeure en toi. 

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