mardi 12 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est descendu aux enfers."


Aujourd'hui, messe votive de saint Martin, patron du Commissariat de l'Armée de Terre, à l'église saint Martin d'Ainay. Le saint fait montre d'une totale liberté à l'heure de la mort: quel en est le secret? Il vit non seulement sous le regard de Dieu, mais il reçoit de sa paternelle Providence les événements, et ce qu'il supporte de mauvais, et ce qu'il fait de bien. S'il fut l'un des grands évangélisateurs de notre pays, c'est parce qu'il avait l'efficacité remarquable de faire des miracles: alors les gens passaient de l'idole au Dieu vivant qui donnait plus et mieux! Nous risquons peut-être en notre temps la tentation inverse, débusquée pour nous par le pape émérite Benoît XVI dans sa troisième encyclique: l'efficacité de la technologie vous induit à croire que nous serons tout-puissant, ce qui entraîne non seulement un esclavage d'un genre nouveau, mais surtout la perte du goût de Dieu, le seul qui puisse combler le coeur humain.



Pourquoi donc, dans l'évangile de ce jour au Mardi de la 32° semaine du Temps Ordinaire, Jésus nous rappelle-t-il que nous sommes des serviteurs quelconques: nous ne faisons que notre devoir? Parce que sans l'acte d'humilité fondamental, tout l'édifice spirituel vacille. Nous le voyons bien tout autour de nous: si nous pensons que tout nous est du, au point que Dieu soit notre débiteur, alors nous perdons le sens de la gratuité souveraine du don de Dieu, et le Christ ne signifie plus rien, et Dieu lui-même devient inintelligible.


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